Rappel des faits :
- Août 2010, Les Industries Lassonde qui voulait interdire à une entrepreneure d’utiliser l’appellation Olivia’s Oasis pour commericaliser des savons à l’huile d’olive, est déboutée. La juge ordonnait de plus à Industries Lassonde de verser 125 000 $ en dommages punitifs et frais judiciaires. (voir L’étendue du mot Oasis, Nathalie Gauthier, La pub et le droit)
- Mars 2012, la Cour d’appel statue que les démarches d’Industrie Lassonde pour protéger sa marque étaient légitimes et qu’elle n’a pas à rembourser les frais de l’entrepreneure. (voir La protection du nom et l’abus de procédure, Nathalie Gauthier, La Pub et le droit)
- 7 avril 2012, Christiane Desjardins du quotidien La Presse publie un article sur le combat menée par Mme Kudzman, Pas touche au mot «oasis». L’article est immédiatement repris sur Facebook et Twitter. Le mot-clic #Oasis figure parmi les plus utilisés à Montréal et des vedettes, dont Guy A. Lepage, font savoir qu’ils boycotteront la marque. Plus de 900 messages majoritairement critiques de la position de Lassonde sont publiés sur sur le mur de la page Facebook de la marque.
- En fin de journée, le 7 avril, l’entreprise indique sur sa page Facebook qu’elle compte dédommager adéquatement madame Kudzman.
Certains n’hésitent pas à parler d’une victoire des médias sociaux : Oasis et Lassonde écrasées par les réseaux, La grogne dans les médias sociaux force Lassonde à faire son mea-culpa, «Oasis»: Lassonde cède aux protestations virtuelles. Si ce sont effectivement les critiques formulées sur Facebook et Twitter qui ont forcé Lassonde à revoir sa position, il ne faudrait pas oublier que c’est l’article de Christiane Desjardins qui a lancé l’affaire.
J’en retiens donc que :
- Les médias dit traditionnels ont toujours un impact que les médias sociaux décuplent.
- La vaque de protestations est devenue un tsunami parce qu’elle a été relayée par des vedettes comme Guy A. Lepage qui compte plus de 105 000 abonné(e)s.