Internet et la gestion de crise : avant et près

La résussite d’une gestion de crise dépendra toujours de son degré de préparation et des leçons apprises lors d’événements précédents. C’est pourquoi vous devriez surtout porter attention aux colonnes Avant et Après, Pendant c’est trop tard.

Internet et la gestion de crise

Internet et la gestion de crise

 

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À votre agenda en mai

Depuis un certain temps déjà, je rencense dans Agenda 2.0 les événements web 2.0, communications, relations publiques. À noter que je ne prétends pas tout couvrir et n’hésitez surtout pas à me faire part de tout événement qui devrait y figurer.

5 mai 2012
Hackaton 2.0 Gatineau Ouverte, Gatineau

9 mai 2012
Social Engagement/Social TV Conference, New York

11 mai 2012
Les relations publiques au cœur des médias sociaux, Québec

12 mai
Hackaton Station C, Montréal

15 mai
La Boule de cristal du CRIM, Montréal

16 mai
Webcom Montréal, Montréal

17 mai
MixMédias Montréal, Montréal
Montréal Web Vidéo, Montréal

22 au 26 mai
C2-MTL (Commerce + Créativité), Montréal

23 mai au 1 juin
Convention annuelle en animation, VFX, Jeux vidéo, Montréal

26 mai
MediaCamp Montreal 2012, Montréal

27 mai
Workshop on Open Data in a Sematic Web Perspective, Toronto

31 mai
Prix d’excellence Alliance Médias Jeunesse, Montréal
Prix d’excellence 2012 SQPRP, Montréal

 

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État et entreprises, victimes des médias sociaux : au-delà des préjugés

Le 23 avril, le président du Conseil du patronat du Québec, Yves-Thomas Dorval, y allait d’une charge à fond de train contre les médias sociaux et les jeunes qui, selon lui, s’informent auprès de sources peu rigoureuses. On peut lire dans L’État et les entreprises sont victimes des médias sociaux :

Il n’y a pas si longtemps, tous les grands débats de société se tenaient principalement dans des journaux, des postes de radio et des chaînes de télévision, a rappelé M. Dorval. Ces médias étaient soumis à des règles professionnelles et juridiques visant à assurer la rigueur, l’équilibre et la véracité des informations rapportées.

L’arrivée d’Internet a amené l’explosion de médias sociaux où l’information se fait plus personnalisée, mais aussi beaucoup moins objective, rigoureuse et fiable, estime-t-il. Or une proportion grandissante de la population — particulièrement chez les 35 ans et moins — s’informe désormais principalement auprès de ces médias. Cette évolution pose un problème particulier aux gouvernements et aux entreprises qui sont soumis à des règles très strictes de communication.

Réalité ou préjugé ? Pour en avoir le coeur net, j’ai analysé les statuts de six de mes ami(e)s Facebook âgé(e)s de moins de 35 ans : une femme de 21 ans et deux de 29 ans ainsi que trois hommes âgés respectivement de 21, 29 et 34 ans. Aucune ne milite activement dans un mouvement étudiant.

Facebook et la crise étudiante

Du 1er janvier au 28 avril, elles ont publié 411 statuts dont 84 (20 %) portaient sur la crise étudiante. Et bien, n’en déplaise à monsieur Dorval, 43 % de leurs statuts avaient comme sources un média traditionnel ; Cyberpresse étant le plus cité avec 19 statuts suivi de Radio-Canada avec 7, Le Devoir avec 5, Châteleine, un hebdo régional, Global, le Journal de Montréal et L’Actualité avec un chacun. Qui plus est, 10 statuts provenaient de communiqués de l’IRIS, de l’Assemblée nationale et du gouvernement ! Autrement dit, 55 % de leurs interventions reposaient sur des sources qualifiées de “rigoureuses et crédibles” par le président du Conseil du patronat du Québec. Pas mal pour des jeunes mal informé(e)s et incapables d’exercer un jugement critique.

Les 25 statuts identifiés comme “Individus” regroupent les sources “moins objectives et fiables” : blogues ou clips personnels, “mèmes”, médias Internet : 30 % ! Enfin, ces personnes ont publié 13 statuts dans lesquels elles font part de leurs opinions qui, ma foi, d’après la très discutable analyse de monsieur Dorval, reposent bien sur des sources “crédibles”.

P.S.: Non il ne s’agit pas d’une étude scientifique mais je soumets respectueusement qu’elle est un “tantinet” plus rigoureuse. Ce que monsieur Dorval déplore, c’est que le message de l’État et des entreprises passe mal dans les médias sociaux. Le fautif, c’est peut-être le message lui-même ?

 

 

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La réputation de votre entreprise: est-ce que votre actif le plus stratégique est en danger ?

Dans la foulée de la récente controverse Oasis, de l’affaire SNC-Lavalin – Kadhafi, des interruptions de service du BlakBerry, deux chercheurs du CIRANO présentent les résultats d’une樂威壯
étude exploratoire fort intéressante : La réputation de votre entreprise : est-ce que votre actif le plus stratégique est en danger ?

Une analyse documentaire des recherches menées sur le sujet depuis douze ans et une étude exploratoire auprès de 80 grandes entreprises québécoises font entre autres ressortir que :

La réputation constitue à elle seule le plus important moteur de création ou de destruction de valeur.

Au Québec, seulement 50 pour cent des entreprises évaluées dans notre échantillon ont déjà mentionné la réputation dans leurs rapports d’entreprise ou autres outils de communication.

Au Québec, aucune des entreprises ayant affirmé que la réputation est un actif important ne possédait un système de gestion pour mesurer et gérer celle-ci.

Ces constats qui n’ont rien de nouveau, ont au moins le mérite d’être rigoureusement documentés et pourraient aider quiconque veut convaincre de hauts dirigeants de l’importance qu’ils devraient accorder à la gestion de la réputation.

Je retiens plus particulièrement les points suivants :

  • La crédibilité et la réputation d’une organisation sont perçus différemment selon le point de vue des différentes parties prenantes (investisseurs, clients, employé(e)s, fournisseurs, etc.).
  • La réputation ne doit pas être perçue comme le résultat des activités de marketing, de contrôle de qualité ou de communications mais comme un actif.
  • Trop de cadres supérieurs pensent encore que le passé est garant de l’avenir et que s’ils n’ont pas eu à faire face à une crise, les risques sont faibles. Les auteurs ne manquent pas de mentionner qu’ils oublient la nouvelle donne des médias sociaux, de la mondialisation qui fait que le faux pas d’un fournisseur étranger peut déclencher une crise intérieure.
  • Ces mêmes cadres considèrent à tort que la publicité et quelques communiqués de presse sont les meilleurs outils pour gérer leur réputation alors que, “dans l’esprit de la population, le mot “faux” est celui qui est le plus souvent associé à la publicité”.

Finalement, les deux auteurs expliquent comment créer une entreprise avisée en matière de réputation :

  1. La réputation fait partie des priorités du conseil d’administration et du chef de la direction.
  2. Culture d’entreprise visant à créer une harmonie entre les investissements et les processus.
  3. Processus permanent d’évaluation, de gestion, de renforcement et de protection des principaux déterminant de la réputation.
  4. Méthodes de gestions des risques et outils spécialement conçus pour protéger la réputation de l’entreprise.
  5. Modèle d’anticipation des risques.
  6. Processus de récupération après une crise.

 

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Politique, médias sociaux et jeunes

La bataille des “frais de scolarité” a été et est encore particulièrement active sur les réseaux sociaux. Internet, et plus particulièrement les fameux réseaux sociaux, favorise-t-il la participation des jeunes québécois aux débats politiques ? Et si oui, comment se fait-il que d’un côté les jeunes utilisent massivement les réseaux sociaux alors qu’ils sont ceux/celles qui se rendent le moins aux urnes.

Dans le mémoire Discussions politiques sur Internet : les raisons expliquant le degré de participation de jeunes adultes québécois, Frédéric Truax analyse les raisons qu’ont eu de jeunes adultes québécois(e)s de 19 à 30 ans de discuter ou non de politique sur Internet dans le contexte particulier des dernières élections fédérales.

D’abord trois constats qui ont retenu mon attention :

  • Les blogues sont peu populaires chez les participants des focus groups, c’est principalement sur Facebook et sur Twitter que les commentaires sont exprimés.
  • Le contenu des discussions en ligne est influencé par les médias de masse, puisque les jeunes adultes de l’étude discutent souvent d’enjeux traités par des articles venant de sources traditionnelles partagés sur les médias sociaux.
  • Quand il y a discussion, la motivation est de de conscientiser les autres à des sujets pour lesquels ils ont un intérêt personnel.

Maintenant quels seraient les freins à la discussion politique sur Internet.

  1. Le manque de connaissances
    Plusieurs jeunes considéreraient poussent à croire qu’ils ne sont pas suffisamment informés pour avoir le droit de participer aux débats politiques. Cette barrière serait influencé par les variables  « occupation » et « milieu ». Cela amène l’auteur à faire la suggestion suivante : « afin d’encourager la discussion politique, il faut d’abord trouver des manières d’informer capables d’engager ces citoyens ».
  2. Se faire aimer au lieu de se “chicaner”
    Plusieurs jeunes ne désirent pas confronter leur opinion politique avec celle des autres internautes et préfèrent plutôt aborder des sujets consensuels qui leur vaudront des “J’aime”. De plus, ils craignent les insultes et représailles que leur point de vue pourrait susciter.

Internet : un outil et non la solution

En conclusion, je vous laisse sur cette réflexion de l’auteur :

Bien que tous utilisent Internet à différentes fins, seuls ceux qui ont un intérêt minimum pour la politique osent participer aux discussions, alors que les autres se taisent, pour différentes raisons. Ainsi, Internet, en temps que média, peut difficilement être considéré comme une solution au bas niveau d’engagement politique chez les jeunes adultes, qui semble largement répandue, du moins si l’on considère les taux de participation aux élections des dernières années. Nous pouvons, de manière légitime, nous demander si d’autres moyens visant à encourager la participation ne devraient pas être explorés. Ainsi, les moyens visant à engendrer un intérêt pour la politique pourraient tirer parti d’Internet plus en tant qu’outil qu’en tant que solution.


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