Les nouvelles locales : l’avenir à la mobilité

Un an après nous avoir appris que 72 % des américains suivaient assidûment leurs nouvelles locales, Pew Internet nous trace un portrait d’eux et tout particulièrement des jeunes de 18 – 24 ans qui représentent 25 % des fervents de nouvelles locales. Pourquoi s’attarder à seulement 25 % de la clientèle ? Tout simplement parce qu’ils/elles représentent l’avenir !

Pew Internet nous apprend donc que :

  • 91 % de ces jeunes sont de grands utilisateurs/trices d’Internet comparativement à 71 % des adultes qui aiment les nouvelles locales et 82 % des adultes qui ne suivent pas les nouvelles locales ;
  • 73 % de ces jeunes utilisent les réseaux sociaux comparativement à 35 % des adultes qui aiment les nouvelles locales et 53 % de ceux/celles qui ne les suivent pas ;
  • et enfin, 84 % des personnes qui aiment les nouvelles locales sont propriétaires d’un cellulaire.

La conclusion de Pew Internet :

Cela signifie qu’une stratégie qui fait appel à la mobilité (idéalement une qui comprend des alertes de messagerie texte ou l’interactivité) peut aider un éditeur de nouvelles locales ou de niche à se connecter avec sa communauté par l’intermédiaire des appareils que la plupart des personnes transportent  déjà avec eux partout où ils vont. En outre, puisque la fréquentation des médias sociaux est l’une des activités les plus populaires que les jeunes gens font sur ​​leurs cellulaires, les médias sociaux devraient être mis à contribution pour lancer une stratégie mobile.

Et, en complément si le sujet vous intéresse, je vous suggère de lire : How Young Adults Get News and Information About Their Local Communities.

Post-scriptum : Je rappelle que cette étude est américaine et que, règle générale, ceux-ci ont toujours été par rapport aux Québec, cinq ans à l’avance dans leur utilisation d’Internet.

 

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Curiosité du vendredi : avancez en arrière

La Wayback Machine fait exactement et tout simplement ce qu’elle dit : vous ramener dans les archives de l’internet. Et, j’y ai trouvé la première mouture de la page d’accueil de VDL2. La mention “inforoutes” n’a pas manqué de me faire sourire. À l’époque, milieu des années ’90, on parlait d’autoroute électronique, d’autoroute de l’information et je suppose que nous avons voulu nous démarquer.

Page d'accueil de VDL2

 

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D’imprimeur à producteur télé

TC Média, que j’ai connu sous le nom de Transcontinental, a fait deux fois plus plutôt qu’une les “manchettes” hier :

Ce que j’en retiens :

  • L’offre “vidéo” est devenue un incontournable sur le web d’aujourd’hui. Avez-vous d’ailleurs remarqué que dans la nouvelle mouture de La Presse, les vidéos ont quitté la petite colonne de droite pour se retrouver en colonne centrale immédiatement sous les actualités. Québécor n’est pas en reste avec son canal tv.
  • L’information locale et régionale prend de plus en plus d’importance. Les nouvelles locales sont d’ailleurs les plus lues selon le dernier NadBank 2011.
  • Transcon a su faire évoluer son modèle d’affaires avec les nouveaux contextes technologiques, passant d’imprimeur à distributeur à éditeur traditionnel puis numérique et maintenant à producteur de télé.

P.S.: Je sais, j’aurais dû faire un billet vidéo.

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La place des réseaux sociaux dans les conseils d’administration

C’est grâce à monsieur Jacques Grisé que j’ai pu prendre connaissance de cet article du Stanford Graduate School of Business, Monitoring Risks Before They Go Viral: Is it Time for the Board to Embrace Social Media? Les auteurs y discutent de l’opportunité ou non pour les membres des conseils d’administration de suivre ce qui se passe sur les réseaux sociaux.

Les arguments qui militent en faveur :

  1. Les membres des c.a.vivent dans un monde où l’écoute, la transparence et la discussion sont privilégiés et doivent donc utiliser ces outils pour échanger avec les parties prenantes (“stakeholders”) corporatives.
  2. Les informations obtenues peuvent les aider à mesurer l’implantation de la stratégie corporative et même leur fournir des données/opinions complémentaires pour évaluer la gestion de l’organisation et l’octroi des primes.
  3. Les réseaux sociaux peuvent être un source privilégiée d’informations quant aux risques, particulièrement sa eRéputation, auxquels l’organisation peut être confronté.

Au contraire, d’autres font valoir que les membres des c.a. n’ont pas à suivre ce qui se passe sur les réseaux sociaux. Ils font valoir que :

  1. Les membres des c.a. doivent conseiller les gestionnaires sur la stratégie corporative, le modèle d’affaires, la gestion des risques mais qu’ils n’ont pas à prendre part eux-mêmes à ces activités.
  2. La loi (américaine) stipule que le conseil d’administration doit exécuter ses fonctions à partir des informations qui lui sont fournies par les gestionnaires et qu’en conséquence, les membres des c.a. ne doivent en tenir compte qu’en autant que ce soit fourni par les gestionnaires.
  3. Les membres des c.a. pourraient être enclins à réagir à une information qui serait fausse ou encore à une opinion qui n’est pas le reflet du sentiment général des clients ou d’une autre partie prenante.

Voilà pour les faits. Côté opinion : je ne vois pas comment un membre de c.a. pourrait aujourd’hui ignorer ce qui se passe et se dit sur les réseaux sociaux. C’est comme si dans les années ’50, ils se seraient interdits de regarder la télévision de peur de voir un reportage sur son organisation ! Mais ceci étant dit, je me permets aussi d’y aller d’un gros préjugé à l’effet que pour la majorité des membres actuels de c.a., les réseaux sociaux ne doivent être qu’un endroit pour ados et ados attardés où il ne se partage que du “babillage” et des photos plus ou moins osées.

 

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Droit d’auteur et externalisation ouverte

À qui appartiennent les codes postaux ? Le contentieux de Postes Canada semble considérer qu’ils lui appartiennent peu importe qu’ils aient été colligés par les utilisateurs eux-mêmes. Le Globe and Mail nous apprend que Postes Canada vient en effet de demander à un juge de déterminer si le fait de constituer une base de données des codes postaux constitue une violation du droit d’auteur.

Or, selon l’article du Globe and Mail :

Lawyers for Geolytica, however, argue that the website developed its own database without using any information from Canada Post’s database. Instead, individual users provided the information over the course of several years, much the same way they do on crowd-sourcing sites such as Wikipedia.

Toujours selon cet article, Postes Canada fait valoir que :

We are a self-sustaining Crown corporation that relies on the revenues from the sale of its products and services,” Canada Post said in a statement. “Just as other corporations would protect their brand, data, trademarks and intellectual property, we strive to do the same.”

La décision de ce juge pèsera lourd dans le phénomène de l’externalisation ouverte (“crowdsourcing”) qui permet aux internautes de partager collectivement des informations pour créer un nouveau produit. Elle devrait aussi répondre à la question suivante : À qui appartiennent les données que les gouvernements et leurs agences colligent ?

S’il s’avère vraie que l’entreprise en question n’a jamais eu recours à la base de données de Postes Canada, je considère que cette poursuite n’a pas sa raison d’être.

 

 

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