On dit du web 2.0 que c’est celui du partage, de l’échange. Qu’en est-il de son impact sur le couple ? Un résumé pas sérieux mais rigoureux d’enquêtes très sérieuses.
Fruit d’un sondage téléphonique auprès de 2 252 adultes américains de 18 ans et plus, l’enquête “Couples, the Internet, and Social Media” du Pew Research Internet Project lève le voile sur leurs habitudes d’utilisation et leurs perceptions sur son effet sur leur vie de couple.
On y apprend que 25 % ont envoyé un texto à leur partenaire même s’ils étaient ensemble à leur domicile et que 9% ont préféré le texto à une discussion face à face pour régler un différend. Dubitatif ? Et bien sachez qu’il existe maintenant des applications développées spécifiquement pour soutenir les relations de couple telle que Couple qui a été téléchargée près de 2 millions de fois et que son créateur, un étudiant de l’université ontarienne de Waterloo. a réussi à lever 4,2 millions $ en 2012.
Les auteurs précisent par ailleurs que 25 % des répondant(e)s ont déclaré avoir remarqué que leur conjoint(e) était distrait(e) par leur téléphone alors qu’ils étaient ensemble et que 4 % ont été choqué(e)s par une communication en ligne de leur conjoint(e). Et, cet “espionnage” grimperait en flèche après une séparation. Selon une thèse soutenue à l’université Western Ontario par Veronica Luckas, 88% des gens ont en effet admis avoir espionné leur ex-partenaire après leur séparation.
Cette dernière statistique est d’autant moins surprenante que l’étude de Pew révèle que 67% des personnes interrogées partagent leur mot de passe, 27% ont un compte courriel conjoint et que 11% de ceux/celles qui utilisent les réseaux sociaux, ont un profil conjoint. Il serait intéressant de savoir si nous sommes différents des américains au chapitre du partage. En tout cas, seulement 27% des québécois(e)s se disent ouvert(e)s à l’idée d’ouvrir un compte bancaire conjoint.
Enfin, les communications numériques ne servent plus uniquement à échanger des infos pratiques comme “N’oublies pas d’acheter une pinte de lait”. 20% ont admis avoir reçu en 2013 un sexto d’une de leurs connaissances, 5% de plus qu’en 2012). Une pointe de scepticisme ? Et bien sachez que “plus de 3 000 instantanés post-coït ont déjà été publiés sur Instagram avec le mot-clic #aftersex.