Le communiqué de presse est mort … vive Twitter

Simon Dumenco d’Advertising Age ne fait dans la dentelle : RIP, the Press Release (1906-2010) — and Long Live the Tweet. Il en veut essentiellement pour preuve les problèmes qu’a connus BP avec le canal  Twitter non autorisé @BPGlobalPR dont le contenu a fait presque l’objet d’autant de mentions dans les médias que ses propres communiqués de presse. Il cite aussi le cas de la démission spectaculaire d’un employé de JetBlue qui a fait l’objet de critiques pour ne pas avoir réagi sur sa page Facebook et son canal Twitter. Au Québec, le triste épisode de la mort de la chanteuse Lhasa de Sala dont la mort a d’abord été annoncée sur Twitter viendrait appuyer la thèse de Simon Dumenco.

Perso, je ne suis pas friand de la formule “Le roi est mort, vive le roi” (tout comme d’ailleurs la majortié des relationnistes qui ont commenté le billet de Simon Dumenco). Cependant,

  • La formule du 140 caractères-espaces va nous obliger à être plus concis dans nos communications, y compris les communiqués de presse ;
  • L’utilisation assez généralisée de Twitter par les médias et les journalistes pour diffuser leurs nouvelles en amènera sûrement plusieurs à aussi s’en servir comme source d’informations.

En terminant, selon Dumenco, le premier communiqué de presse aurait été émis en 1906 par un relationniste de Pennsylvania Railroad à la suite du déraillement d’un train qui avait causé la mort de 53 personnes. Le New York Times aurait repris intégralement le communiqué.

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Réseaux sociaux en situation d’urgence : prévenir avant de guérir

En 2010, plus de trois quarts (78 %) des internautes québécois ont fréquenté ou contribué au contenu d’au moins un média social, que ce soit un réseau social, un blogue ou un micro-blogue.
Lire notre billet  Les médias sociaux sont très populaires au Québec

Votre stratégie en cas d’urgence ne doit donc pas uniquement reposer sur votre site. Il vous faut inclure les réseaux sociaux et la première étape de votre stratégie sera d’identifier les espaces Internet (blogues, Facebook/Linkedin, Twitter, YouTube, wiki, forums de discussion) susceptibles de parler de votre organisation, de ses produits ou de ses services. Lors de cette veille, profitez-en pour vous familiariser avec le ton, l’angle d’approche privilégié dans chaque espace de manière à ce que, le jour où vous devrez intervenir, votre intervention ne sera pas jugé “hors contexte”. Vous vous rendrez par ailleurs vite compte que si vous voulez intervenir sur une page Facebook ou un groupe de discussion Linkedin, il vous faut votre propre profil (ou celui de votre organisation).

À lire en complément : La veille : un conseil et cinq outils

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Quelques conseils pour se lancer sur YouTube

La popularité de YouTube ne cesse de grandir. Selon ComScore c’est le deuxième moteur de recherche le plus populaire. Du jour au lendemain, il peut vous faire passer d’inconnu à vedette. Qu’il suffise de mentionner le libdub des étudiant(e)s en communication de l’UQAM tourné en 2009 et visionné plus de 7 millions de fois. Christa Tool offre sur AdvertisingAge les conseils suivants à ceux et celles qui veulent se lancer sur YouTube.

  1. Choisissez avec soin le nom de votre chaîne. Si vous êtes connu, utilisez le nom de votre compagnie ou de votre produit/service. Si vous ne l’êtes pas, il peut être plus rentable d’utiliser des termes génériques qui seront plus susceptibles de faire l’objet de recherches par les internautes.
  2. Soyez bref. Même si YouTube vous permet de téléverser des clips de 15 minutes, trois à cinq minutes sont amplement suffisants pour faire passer votre message.
  3. Contenu, contenu. contenu. Offrez au moins trois clips lors de l’ouverture de votre chaîne, vous maximiserez vos chances qu’ils soient visionnés.
  4. Référencement, référencement. Utilisez tous les mots-clés que votre public cible est susceptible de chercher dans les titres et les descriptions.
  5. Avec ou sans commentaires. Il faut y penser avant de lancer sa chaîne … et il n’y pas de règle, tout dépend du sujet, de votre clientèle et de vos objectifs.
  6. Analyser vos statistiques de fréquentation afin d’optimiser vos prochains clips.


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Crédibilité des médias par génération

Dans la foulée de mon récent billet, Crédibilité des médias au Québec : Télé en premier, Internet en dernier, voici les résultats d’un sondage publié dans eMarketer qui fournit par tranche d’âge la répartition de 1 007 répondants ayant déclaré que chaque médium est entièrement ou très crédible.

Crédibilité des médias aux É-U selon l'âge

Crédibilité des médias aux É-U selon l'âge

  • Sauf pour les 55+, les nouvelles en ligne sont plus crédibles que celles publiées par les médias traditionnels ;
  • Pour tout le monde, y compris les 18-34, les réseaux sociaux ne sont pas une source crédible d’information.
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Gaz de schiste et participation publique : post-mortem d’André Caillé

DÉCLARATION D’INTÉRÊTS : J’ai travaillé au sein de la direction des communications d’Hydro-Québec de 1990 à 1994.

Le dossier du gaz de schiste, et plus particulièrement les réunions “d’information” de l’Association pétrolière et gazière du Québec, ont suscité beaucoup de passion. Dans une entrevue accordée à Jessica Nadeau de Rue Frontenac, son président, monsieur André Caillé, fait un post-mortem particulièrement juste en matière de participation publique.

Il répète qu’il faut absolument avertir les communautés de ce qui se passe «avant» plutôt qu’après. C’est une question de «gros bon sens» selon lui.

Avant, on peut parler de réunion d’information ; après, on se fait accuser de tenir des réunions de promotion.

Il estime qu’au-delà du propriétaire, ce sont tous les voisins qui doivent être avisés des travaux de prospection sismique et de forage. «Oui, les compagnies ont une entente avec le propriétaire, mais pas avec le voisin. Mais ça se peut très bien que le voisin soit juste à côté du puits lui aussi. Il a le droit de savoir ce qui se passe.»

Et j’ajoute que les publics ne sont pas uniquement ceux qui sont directement touchés par les travaux mais aussi ceux qui se sentent concernés, telles les associations de protection de l’environnement.

… elles (les entreprises d’exploration) devront fournir aux voisins l’emplacement des puits horizontaux invisibles sous terre. Comme ça, les citoyens n’auront plus à vivre avec la crainte d’avoir une branche du puits horizontal sous leur maison ou sous leur puits. Ils vont savoir précisément où passe cette branche du puits. «Ça a beau se passer à 2 kilomètres sous terre, ils ont le droit de savoir.»

En effet, la communication doit être centrée sur les besoins d’information des publics, sur leurs craintes et perceptions. C’est une erreur souvent commise par les “spécialistes” qui prennent pour acquis que si une chose est techniquement impossible, il n’est pas nécessaire d’en parler.

«Tu ne peux pas arriver chez les gens, parler pendant une demi-heure et quand ça ne va pas comme tu voudrais, brandir ton pouvoir d’expropriation. Ils ont dégainé un peu vite!»

Information et consultation demande du temps, point à la ligne.

La première question qu’il aurait fallu poser à ces gens-là, c’est: quel est le meilleur tracé selon vous? Ils vivent là depuis des années, ils le savent eux. Au lieu d’arriver avec nos grandes études voici, le tracé doit passer par là, pourquoi est-ce qu’on ne va pas voir le monde pour les consulter? Le monsieur que j’ai rencontré, il me l’a dit clairement: si vous m’en aviez parlé, je vous aurais dit où passer pour que ça ne fasse pas de trouble.»

Pas certain que cela aurait éliminé toutes les contestations mais en refusant de se faire influencer et en présentant tout comme “À prendre ou à laisser”, difficile de ne pas être perçu comme un bulldozer.

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