Mise en contexte:
Au risque d’être familier, il semble bien que le “festival des claques sur la gueule” à propos de la gestion de la pandémie soit débuté. Je tiens à apporter les précisions suivantes :
- J’ai participé à la formation des porte-parole du réseau de la santé à la communication en situation d’urgence ;
- Je rappelle qu’il est facile de refaire la partie, une fois qu’elle est terminée ;
- Je suis convaincu qu’il est possible de discuter sans compromis des enjeux tout en demeurant respectueux des personnes. Et c’est là règle que je m’imposerai et avec laquelle je vous invite à juger mes billets.
Selon un sondage réalisé par l’Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux dont La Presse a obtenu copie :
les dirigeants des établissements dénoncent donc l’approche «unilatérale» du ministère de la Santé et des Services sociaux, qui aurait dû selon eux leur donner «davantage de latitude quant à la manière de gérer les opérations selon les régions»
Ce constat apporte un élément de réponse à l’interrogation dont je faisais part dans un billet précédent :
le modèle “top-down” n’est peut-être pas approprié quand l’opérationnalisation est décentralisée
Il est clair qu’en situation d’urgence, il ne peut pas y avoir plusieurs messages, au gré des messagers qui les livrent ; mais si le message est “Il faut vous faire vacciner”, le quand et le comment (l’opérationnalisation) auraient pu être livrés par ceux et celles qui en étaient reponsables, qui étaient le plus près du terrain.
Le sondage fait par ailleurs ressortir la priorité qui doit être accordée aux communications internes :
Ils (les responsables des établissements) déplorent notamment que le gouvernement ait choisi de tenir des conférences de presse nationales au lieu d’informer directement les établissements.
Les conférences de presse nationales avaient leur raison d’être; ce que je comprends ici, c’est que les membres de l’AQESSS -du moins ceux et celles qui ont répondu au sondage- déplorent avoir été informés en même temps que la population et non avant. Si c’est le sens qu’il faut donner à leur réponse, je partage entièrement leur opinion d’autant plus que les moyens de communication d’aujourd’hui permettent de le faire facilement.