Bien qu’il soit encore trop tôt pour mesurer l’impact du rappel, certaines données doivent être perçues comme des lueurs d’espoir chez le fabricant et ses concessionnaires, du moins au Canada. Selon un sondage La Presse Canadienne-Harris Décima réalisée du 4 au 7 février auprès de 2 000 personnes :
- 56 % disent avoir une opinion “plutôt” ou “très” favorable de Toyota. Au Québec, le pourcentage de satisfaction grimpe à 62 % ;
- 69 % jugent que la réaction de Toyota a été “bonne” ou “très bonne”. Au Québec, la proportion atteint 78 % ;
- enfin 61 % des personnes interrogées disent que ce rappel n’aura pas impact sur leur prochain achat.
Reste à voir si le rappel des modèles Prius qui a eu lieu après le sondage, changera l’opinion des consommateurs canadiens et québécois.
Toujours du côté des nouvelles positives, du moins pour Toyota, le quotidien La Presse titrait Déboires de Toyota : le marché de l’occasion ne bronche pas pour l’instant. La situation est passablement différente aux États-Unis où la pression augmente pour que le pdg de Toyota témoigne devant le congrès américain.
Le président de Toyota USA répond aux questions des internautes
Organisée par le site de partage Digg, la séance a permis de recueillir plus de 1 000 questions et le président et chef de l’exploitation de Toyota USA a répondu aux 10 questions jugées les plus populaires par les internautes. On se rappellera que le président des États-Unis avait accepté fin janvier de répondre sur YouTube aux questions les plus populaires des internautes à la suite de son discours sur l’État de l’Union. Une tendance ?
Ce qui confirme que, contrairement à ce que certains commentateurs croient, Toyota n’a pas si mal géré cette crise.
En fait, la réputation du fabricant automobile japonais est tellement bonne qu’elle a pu passer au travers de cette situation délicate.
Tout revient au branding et à la qualité réelle des produits ou services vendus aux consommateurs. Le client qui est satisfait des dix Toyota qu’il a acheté dans sa vie continuera à faire confiance au fabricant japonais à condition qu’il fasse mine de vouloir régler les problèmes.
Les crises sont parfois évitées ou désamorcées par la proactivité d’une entreprise.