La récente intervention du commisssaire à la Conservation et à l’Environnement de l’état du Vermont à propos du projet d’Enbridge d’inverser la circulation de pétrole vers Montréal montre à quel point il est important de bien identifier et surtout de ne pas oublier de “publics” dans une démarche de participation publique.
On peut lire dans ce reportage, un extrait de la lettre de ce commissaire à l’Office national de l’énergie :
«Si le pipeline proposé entraîne une hausse de la production dans les raffineries québécoises et si le brut lourd qui y est traité a une teneur en soufre plus élevée, il y aura potentiellement des hausses de concentrations de dioxyde de soufre, de composés organiques toxiques et d’autres résidus de raffinage sous le vent»
C’est à Hydro-Québec que j’ai appris et pratiqué la méthode de participation publique dans les années ’90. Les publics étaient divisés de la manière suivante :
Les publics touchés
Il s’agit bien entendu de toute personne ou groupe directement touché(e) par le projet. On peut penser bien entendu au propriétaire du terrain sur lequel passe le pipeline.
Les publics impliqués
On parle ici de ceux et celles qui, bien qu’ils/elles ne sont pas directement touché(e)s, seront ou se sentiront impliqué(e)s parce que le projet aura ou pourrait avoir une influence sur leur vie. Les voisin(ne)s des propriétaires de terrains sur lesquels passe le pipeline entrent dans cette catégorie.
Les publics concernés
Ils ne sont ni touchés ni impliqués mais la nature de leurs préoccupations les amènent à s’intéresser au projet et à exprimer leurs points de vue. On pense ici souvent aux groupes environnementaux mais aussi aux regroupements d’affaires.
En terminant, nous mettions plus l’accent à l’époque sur les corps organisés (conseils municipaux, syndicats, associations, etc.) que sur les individus (à l’exception des personnes directement touché(e)s. À l’ère des réseaux sociaux, cette distinction n’a plus sa raison d’être et peut même être dangereuse.
Ceux et celles intéressé(e)s par le sujet devraient lire le Guide pratique pour l’identification et la gestion des enjeux sociopolitiques.